Lorsqu’on est branché barbes, il est toujours intéressant de connaître un peu le métier de référence en la matière. Beaucoup pensent que le barbier, comme son nom pourrait l’indiquer, ne s’occupe que de la barbe. En réalité, c’est aussi un coiffeur ! Il est donc en mesure de s’occuper des cheveux aussi bien de la barbe ou de la moustache. Une profession assez éclectique, à mi-chemin entre tradition et modernité qui nécessite aussi un savoir-faire en matière de visagisme !
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Avec le retour en force de la barbe dans notre société actuelle, le métier de barbier est récemment sorti de l’ombre… mais son origine remonte à plusieurs siècles ! Et même si vous pensez connaître à peu près les tenants et les aboutissants de cette profession, vous serez surpris par son histoire pour le moins originale.
Un peu d’histoire : la corporation des barbiers.
Ça va vous paraître fou, mais c’est la vérité : le métier de barbier était jadis très proche du métier de chirurgien. Eh oui, les barbiers d’autrefois ne se limitaient pas aux soins capillaires : ils saignaient des fractures, arrachaient des dents, distribuaient des emplâtres et des cataplasmes… Ambroise Paré, le père de la chirurgie moderne, était un barbier !
Mais comment exercer un métier si proche d’un autre sans créer de trouble ? Justement : cette pluralité de services n’était pas sans impact sur l’activité des chirurgiens pur jus. Cette rivalité entre les deux corps de métiers amena inévitablement à une réglementation de la profession de barbier, sous le règne du roi Charles V. Celui-ci mit en place la confrérie des barbiers, et commença à délivrer des ordonnances leur accordant des droits ainsi que des contraintes. Puis une véritable charte fut mise en place, constituée par le premier barbier et valet de chambre du roi, et approuvée par ce dernier.
Peu à peu, la profession s’étendit dans toute la France
et se tailla une réputation et une popularité sans précédent. Le premier barbier du roi fut alors désigné comme représentant officiel de la profession à l’échelle du territoire. Pourtant, en éternels insatisfaits, les barbiers tentèrent de s’unir avec les chirurgiens de la confrérie de Saint Côme, sans résultat : deux procès perdus leur remirent les pendules à l’heure.
Sous l’Ancien Régime, la profession de barbier va se développer encore plus, avec l’apparition de plusieurs spécialisations : on distingue dorénavant les barbiers classiques (parfois appelés “barbiers-barbants”), les barbiers-perruquiers, et les barbiers-chirurgiens. Sous le règne de Louis XIV, en 1673, la corporation des barbiers-baigneurs-étruvistes-perruquiers est mise en place et creuse un peu plus la séparation entre les barbiers et les chirurgiens.
Pourquoi les barbiers ont le vent en poupe ?
Le lien de cause à effet est on ne peut plus clair.
Vous n’êtes pas sans savoir que, depuis quelques années, la barbe est revenue en force et s’est emparée de nombreux visages masculins, passant sans transition de la désuétude au phénomène de mode, même si je n’aime pas trop ce terme . Dès lors, pas étonnant que ce vieux métier refasse surface après avoir été mis à l’écart durant un certain temps. Vous avez vu beaucoup de barbes dans les années 1990/2000 ? Pas tellement, hein ?
Les choses ont bien changé. Aujourd’hui, vous trouverez des barbiers dans toutes les grandes villes et leur nombre ne fait qu’augmenter. En 2012, l’option barbier a même été intégré au brevet professionnel de coiffure.
D’ailleurs, entre coiffeur et barbier, la frontière est parfois mince : de nombreux professionnels se présentent sous l’étiquette “coiffeur” mais étendent leurs services au domaine de la barbe. C’est bien sûr loin d’être systématique… tandis qu’à l’inverse, tous les barbiers sont capables de gérer les cheveux. Ça fait partie de la profession !
Barbier, tout un savoir-faire
Un vrai barbier est un passionné, qui maîtrise mieux que personne l’art d’entretenir une barbe. En alliant les meilleurs soins modernes à des instruments traditionnels comme le coupe-chou ou le blaireau, il sait non seulement tailler une barbe selon votre désir mais aussi lui faire du bien.
Certes, il ne vaut mieux pas lui demander une opération chirurgicale ; ça, c’est de l’histoire ancienne. Ceci dit, le barbier conserve une véritable pluralité dans son domaine d’activité, puisqu’en plus de l’entretien de la barbe et des cheveux, il est un peu esthéticien sur les bords. En effet, ce professionnel en connaît un rayon sur les produits de soin
Le barbier
votre meilleure source de conseils en matière de barbe
Alors, vous avez appris des choses ? Une histoire riche en péripéties, un champ de compétences relativement large, un retour spectaculaire qui s’apparente quasiment à une résurrection, voilà comment nous pouvons résumer en deux mots cette discipline si spécifique.
Amis barbus, si vous n’avez jamais mis les pieds chez un barbier, nous ne pouvons que vous le recommander. C’est une expérience à tenter !